Besançon, 30 mars 2012, Pour la venue de Sarko, la police frappe encore…

30 mars 2012 à Besançon, venue de Sarko pour un meeting qu’il n’avait apparemment prévu de faire – mais sous la « pression » de la venue d’autres candidats et des « militant.e.s UMP » se sentant délaissé.e.s, il l’a fait… Alors comme d’hab (même si on sait pas bien si c’est le président ou le candidat qui se déplace), on voit débouler une dizaine de cars de CRS, des cars de gendarmes – tous surarmés bien évidemment – pour faire la « sécurité » en ville aidé par une police locale survoltée… Faut dire que c’est un événement, faudrait pas qu’il y ait de vagues… Tout le monde l’aime cet homme-là, c’est bien connu…

Le meeting était prévu à 17h à Micropolis. Vers 16h, une bonne cinquantaine de militant.e.s et autres Bisontin.e.s vraiment peu fans des idées de NS et de son parti commencent à se réunir devant les portes du parking de Micropolis sans même tenter d’entrer, quel intérêt ? Il.le.s déploient tranquillement une banderole « Regarde ta rolex, l’heure de la révolte a sonné! » (et non la « révolution » comme on peut le voir dans la « presse », mais on peut pas leur demander de savoir lire…si? non?), d’autres sortent des drapeaux, etc… Zéro agitation, pas même un slogan de crié…

Un UMP du coin passe en voiture en insultant les manifestant.e.s, certain.e.s lui répondent et là, c’est le drame pour les organisateurs du meeting et les forces de « maintien de l’ordre »…

Une quarantaine de CRS est très rapidement déployée (il doit être aux alentours de 16h30) dans le but de repousser les vilains manifestant.e.s: le tout sans ménagement, parce que les manifestant.e.s ne reculent pas assez vite… Alors on les pousse, on leur gueule dessus, on leur marche dessus, on les menace de la matraque, on menace d’utiliser les gaz… Les flics sont quelque peu agressifs, des gens résistent quand on les poussent ou les agrippent, des drapeaux s’agitent, les flics aussi, ça s’empoigne un peu…

Les flics entrainent à l’arrière un manifestant en le tenant (plus que fortement vu la situation) par le cou, contrôlent ses papiers et le laissent rejoindre la manif en lui disant « Premier avertissement ». Apparemment, cela ne sait pas passé aussi bien pour un syndicaliste de SUD qui s’est fait menotté et embarqué pour ne pas avoir voulu bouger… Finalement les manifestant.e.s sont encerclé.e.s par les CRS, certains visiblement démangés par une envie forte d’utiliser matraques, lacrymo ou flashball… Encerclé.e.s, les manifestant.e.s n’ont pas le droit de sortir du « cercle », même pour quitter totalement la manif , aller prendre le bus à l’arrêt d’en face… Tu peux rentrer, mais tu peux pas sortir… On peut partir quand? On sait pas… Bref, cette rétention illégale a duré près de 3 heures, manifestant.e.s sur le trottoir et flics sur la route, empêchant les bus de ville de suivre normalement leurs trajets – mais en même temps, du côté de Sarko, on s’en fout du service public…

Vers 19h, les CRS lèvent le camp: le meeting est fini depuis longtemps, mais ils avaient décidé de rester à surveiller leurs parqué.e.s jusqu’à ce que le parking soit vide ou presque. Tout le monde se disperse tranquillement… En passant devant les grilles de Micropolis, les manifestant.e.s se font apostropher par des militant.e.s de la section Retraite de l’UMP (toujours se méfier des vieux, ce sont des teignes déguisées en victimes) qui agitent frénétiquement des drapeaux bleus-blancs-rouges distribués au meeting (parce qu’ils n’ont pas de drapeaux à l’UMP, ils filent des T-shirts moches). Les manifestant.e.s répondent, des gens du groupe de l’UMP se déplacent vers ell.eux, sortent des matraques téléscopiques, commencent à empoigner des manifestant.e.s et à frapper avec leurs matraques. Ce n’est pas le service d’ordre UMP (quoi que des fois on se demande), ce sont des flics en civil, sans brassards (l’un d’eux en met un à un moment). Ils embarquent un manifestant qui sera apparemment relâché plus tard.

Si les élections changeaient les choses, elles seraient interdites depuis longtemps alors désertons les urnes et occupons la rue !

D’autres compte-rendus ici et

3 Réponses to “Besançon, 30 mars 2012, Pour la venue de Sarko, la police frappe encore…”

  1. anonyme Says:

    Faudrait ptètre aussi flouter le visage des flics, même si ce sont des flics, ce sont des êtres humains avant tout …

    • Quand ils sont en service, notamment en manif, ce sont des flics, payés pour être là, ce sont des « uniformes » qui ne sont pas là pour défendre les intérêts du peuple… Je ne vois pas pourquoi cacher leurs visages… Ils ne risquent pas de répression au travail, ni de répression tout court.
      Par ailleurs quand je tape un bout de votre mail sur le net, je tombe sur un article de besac.com et les articles sont (je cite) « rédigés en compilant des informations issues des enquètes (« enquête » c’est avec un circonflexe !) réalisées par nos reporters, de sources officielles, des participations des internautes, de blogs, de l’Agence France Presse (AFP), l’Est Républicain, France 3, France Bleue, La Gazette, MaCommune, Plein Air, Le Progrès, Le Pays. » donc reproduisant les erreurs de la presse en générale qui s’est partagée le même article erroné – vive le recoupement des sources journalistiques !. Il n’y avait aucune banderole « …l’heure de la révolution a sonné » – voir photos, encore !, les militant.e.s n’étaient pas tou.te.s du front de gauche…

  2. Fait pas ça @fragmentdemanif, j’étais à la manif et à l’altercation qu’il y a eu après, les flics nous ont reproché de les avoir insultés (alors qu’ils ont précisé qu’on pouvait insulter l’UMP), quand on leur a rétorqué qu’ils n’étaient pas signalés comme policier, leur chef nous a dit qu’on les connaissait puisqu’ils étaient présents à chaque manif…. mais moi perso, j’ai pas que ça à foutre de regarder les flics en manif!!!!
    Alors merci à toi, je vais pouvoir apprendre le trombinoscope pour enfin ne plus confondre militant UMP et policier….

Laisser un commentaire